Effets de la pollution atmosphérique d'origine automobile sur la santé des policiers affectés à la circulation à Paris
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L'etude a pour objet d'evaluer les effets de la pollution automobile sur la sante des gardiens de la paix de la prefecture de police de Paris, notamment ceux qui au cours de leur service, sont exposes sur la voie publique ; une population temoin de personnels non exposes a ete egaiement etudiee a titre de reference. Cette etude a comporte d'une part la mesure de l'exposition individuelle des agents aux principaux indicateurs de ce type de pollution atmospherique, d'autre part le suivi de certains parametres biologiques permettant d'evaluer l'action de ces polluants sur la sante. Des mesures biologiques comprenant des dosages sanguins de plomb et de carboxyhemoglobine ont ete realisees sur 204 fonctionnaires. Parmi eux, 38 ont ete choisis pour determiner leur exposition individuelle au monoxyde de carbone et au benzene a l'aide de capteurs individuels. Les valeurs d'exposition au monoxyde de carbone et au benzene et les teneurs en carboxyhemoglobine permettent de distinguer trois classes d'exposition en fonction de l'activite des agents. Les plus exposes sont les motards, les gardiens affectes aux carrefours et les agents des compagnies de securite. Les habitudes tabagiques ont une plus forte contribution a l'impregnation sanguine au monoxyde de carbone que l'exposition aux polluants automobiles, meme en cas de forte exposition. Les niveaux d'exposition au monoxyde de carbone sont nettement inferieurs aux valeurs recommandees par l'OMS et a fortiori aux valeurs reglementaires du ministere du Travail (55 mg.m3 sur 8 heures). A defaut de valeur recommandee par l'OMS, les niveaux de benzene sont egalement nettement inferieurs a ceux admis en milieu professionnel (16 mg.m3 sur 8 heures). Les taux de plombemie sont faibles et toujours inferieurs a la valeur limite consideree comme le debut d'une intoxication saturnine chronique. Une etude similaire avait ete effectuee par le Laboratoire Central en 1974 et en 1981. Les niveaux moyens d'impregnation sanguine en CO sont voisins de ceux obtenus en 1981. Ils sont en nette diminution en ce qui concerne la plombemie.