Interlocking Directorates in the Top U.S. Corporations

Dans l'introduction, l'auteur présente le problème de l'étude des conseils de direction des grandes compagnies américaines par l'analyse des réseaux. En effet, l'emploi le plus courant d'un membre d'un conseil de direction d'une compagnie est celui de directeur du conseil d'une autre compagnie. L'étude de cette question s'est limitée jusqu'ici à des sous-ensembles préalablement choisis de la population des grandes compagnies. Ce type d'étude, en outre, s'est presque toujours basé sur une orientation théorique définie d'avance. Dans la deuxième partie de cet article, l'auteur décrit les quatre orientations théoriques principales : contrôle directorial ; contrôle de l'environnement et réciprocité ; contrôle financier ; contrôle par hégénomie de classe. Les résultats prévus par chacune de ces orientations sont aussi clairement décrits. Dans la troisième partie, l'auteur présente la méthode de recherche des "cliques" à l'intérieur d'un réseau dense de liens entre des points. Comme l'auteur s'est donné comme but l'analyse des membres des conseils des 500 plus importantes compagnies américaines, il fut obligé d'adapter cette méthode pour expliquer ce réseau de liens extrêmement dense. Après une présentation méthodologique de la façon dont les cliques de compagnies furent construites, l'auteur analyse ces cliques par rapport à leur force centrifuge, leur composition, leurs liens externes, leur diamètre, leur taille, le rôle des banques et des compagnies d'assurance et le rôle des liens entre cliques. Par exemple, la "Table 1" donne la liste des compagnies qui appartiennent au noyau central de deux cliques distinctes et la "Table 2" celle de la proportion des liens inter-clique par rapport aux liens intra-cliques. Sur la base de cette analyse et à cause du très haut niveau de liens inter- et intra-cliques, le seul modèle général acceptable semble bien être celui d'hégénomie de classe. Un résultat inattendu est l'aspect régional des cliques révélées. En effet, cette méthode d'analyse des résaux a constitué 32 cliques qui ont chacune une base géographique assez clairement définie en dépit du fait qu'elles participent pleinement dans ce réseau d'étendue nationale, voire internationale. Pour terminer, l'auteur montre qu'en dessous du niveau d'analyse générale, les autres orientations théoriques se combinent pour founir des explications aux caractéristiques particulières à certaines des cliques. Les questions concernant ces caractéristiques ouvrent pour l'auteur une voie de recherche à développer. En annexe, on trouve la liste complète des cliques et leur composition, type de membres, situtation géographique, indication de lien avec d'autres cliques et son aspect complet ou non-complet.