Prise en charge des condylomes acuminés externes : revue de la littérature
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L’infection anogenitale a papillomavirus humain, responsable de condylomes externes, est a l’heure actuelle la maladie sexuellement transmissible la plus frequente. Cette infection, dont l’incidence augmente dans tous les pays developpes, represente un veritable probleme de sante publique puisque le role central de certains papillomavirus dans la genese des cancers du col uterin est clairement demontre. Les methodes utilisees pour le diagnostic sont basees sur le trepied cytologie-colposcopie-histologie auxquelles s’ajoutent parfois la detection et le typage d’ADN viral. Les traitements rapidement efficaces tels que la cryotherapie, l’electrocauterisation et l’excision, la vaporisation laser, sont a des degres divers douloureux et couteux et, malgre leur efficacite, les recidives sont frequentes. Les traitements moins destructeurs sont l’application locale de podophylline (1 a 2 applications par semaine) et d’acide trichloracetique (2 a 3 applications par semaine). Ces produits necessitent de nombreuses applications au cabinet medical et sont a l’origine d’une inflammation locale avec erytheme et erosion. Seule la podophyllotoxine (1 application 2 fois par jour) peut etre utilisee a domicile. L’effet irritant du 5-fluorouracile en creme dermique constitue un facteur limitant a son utilisation. Aucun de ces traitements n’assure une eradication certaine avec un taux de recidive faible. L’introduction de l’interferon-alpha administre par voie systemique ou intra-lesionelle (1million UI 3 fois par semaine), bien que couteux, a suscite un nouvel espoir pour le traitement des lesions condylomateuses. Cependant, il est associe a un taux de recidive significatif et est responsable d’effets indesirables systemiques. L’efficacite insuffisante de ces differents traitements a fait envisager des strategies therapeutiques immunomodulatrices locales telles que l’imiquimod (1 application 3 fois par semaine). Bien que des recidives surviennent avec cette molecule, leur taux est inferieur a ceux habituellement attribues aux autres traitements et entraine une destruction tissulaire beaucoup moins importante. Une surveillance post-therapeutique rigoureuse est necessaire pour prevenir les recidives et les resurgences de l’infection.