La paradigme du doux commerce au XVIIIe siècle : le commerce et les commerçants
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Albert O. Hirschman a montré comment le paradigme du « doux commerce », celui de la régulation des passions violentes par les intérêts commerciaux, a été l’un des vecteurs de l’acceptation du capitalisme dans l’Europe du XVIIIe siècle. Mais cette explication par les conséquences non intentionnelles des actions orientées par le gain justifie le commerce mais non les commerçants. Cela peut expliquer que Montesquieu fasse voir les bons effets du commerce tout en présentant les arguments critiques qui seront repris, contre le capitalisme, par Burke, Marx ou Michael Sandel. Quels que soient les mérites du commerce, le commerçant reste la cible des attaques tout au long du XVIIIe siècle en France, particulièrement de Gournay et ses disciples aux physiocrates.
[1] C. Larrère. Montesquieu et le « doux commerce » : un paradigme du libéralisme , 2014 .
[2] Bernard Manin. Montesquieu, la république et le commerce , 2001, European Journal of Sociology.
[3] J. Elster. Proverbes, maximes, émotions , 2003 .
[4] Jean-Fabien Spitz. La Liberté politique , 1995 .
[5] J. Pocock. Virtue, Commerce, and History: Index , 1985 .