Nitrogen, phosphorus and potassium budget under the cocoa ecosystem : produce harvesting phase

Le cacao est la pierre angulaire de l'economie du Ghana depuis pres de 75 ans. Depuis son introduction, le secteur cacaoyer a ete base sur l'exploitation de la fertilite des sols, accumulee sous la foret. Ceci a donc entraine peu a peu l'appauvrissement du sol en nutriments et la degradation des terres. Actuellement, il existe de vastes surfaces de terres dans la ceinture cacaoyere ou le type de sol serait ideal pour la cacaoculture, mais dont la situation est tout a fait inadaptee. Cette contribution evalue les effets a long terme de la production cacaoyere au Ghana sur une periode de 75 ans, et notamment l'utilisation de l'azote, du phosphore et du potassium presents dans les sols. Les principaux nutriments extraits des sols sur cette periode et les quantites equivalentes des divers types d'engrais ont ete estimes et compares aux revenus obtenus par les agriculteurs par la vente de leur production. Selon cette estimation, la production totale de feves de cacao sechees sur la periode de 75 ans, soit de 1930-31 a 2004-05 a ete de 23,3 millions de tonnes, soit une moyenne de 311 000 tonnes par an. Les quantites d'azote, de phosphore et de potassium extraites du sol par les feves ont ete estimees a 655 400 t, 42 400 t et 144 600 t respectivement. Ceci equivaut a 655 400 tonnes, 100 300 tonnes et 173 500 tonnes de N, P2O5 et K2O respectivement. Selon ces estimations, 3,2 millions de tonnes de sulfate d'ammonium, 218 000 tonnes de superphosphate triple et 289 200 tonnes de chlorure de potassium, ou leurs equivalents, seraient necessaires pour reapprovisionner le stock de nutriments appauvri. En plus de ces quantites, il faudrait appliquer chaque annee au moins 42 667 tonnes de sulfate d'ammonium, 2 908 tonnes de superphosphate triple et 3 856 tonnes de chlorure de potassium (ou leurs equivalents) pour maintenir la production annuelle moyenne de 311 000 tonnes de feves de cacao sechees par an. Bien que les memes quantites de nutriments soient extraites par l'enveloppe des cabosses de cacao, ces quantites reviennent dans le sol, puisque l'on laisse pourrir les enveloppes sur le sol des exploitations. A partir de ce bilan, la contribution analyse le besoin urgent de retablir et de soutenir la fertilite des sols de cacaoculture au Ghana, afin de maintenir les niveaux de production actuels. (Resume d'auteur)