The dairy sector is mostly concerned with market volatility and with the transformations of European regulations. In September, 2009, more than 60,000 European dairy farmers halted or reduced milk deliveries to protest falling prices and the European Commission’s plans to scrap production quotas. The strike was initiated by the European Milk Board (EMB), a new European association of milk producers’ associations and unions, promoting an alternative discourse on the European and national regulations of the dairy sector. In France, among the highest rates of strikers were to be found in the Basque Country. This paper argues that the 2009 milk strike testifies the emergence of a new kind of protest, being simultaneously transnational and local. In the Basque case, the milk strike sheds light on two dimensions. First, the strike informs on the local perception of the Common agricultural policy and of European integration. Second, the strike challenged the traditional equilibrium between the two local farmers’ unions (FDSEA and ELB-Confederation paysanne) by the birth of a new specialised association, the APLI (Association de producteurs de lait independants), related to the EMB. The protest gave birth to a public controversy where European and territorial issues appeared to be intrinsically interdependent. Resume Le secteur bovin-lait est soumis a la fois a la volatilite des marches et aux mutations des regulations europeennes. En septembre 2009, plus de 60.000 producteurs laitiers europeens interrompent ou reduisent leurs livraisons de lait pour protester contre la chute des prix au producteur et la suppression annoncee des quotas par la Commission europeenne. La « greve du lait » est initiee par l’European Milk Board (EMB), comprenant associations et syndicats de producteurs, et promouvant un discours alternatif sur les regulations europeenne et nationale. A l’echelle francaise, le Pays Basque fait montre d’un taux de participation a la greve tres eleve. La greve de 2009 y temoigne de l’emergence d’un nouveau registre protestataire simultanement transnational et local. La mobilisation informe d’abord sur les perceptions locales de la PAC et de l’integration europeenne. La greve, ensuite, interroge un clivage syndical binaire (FDSEA/ELB-Confederation paysanne) en faisant emerger une association sectorielle specialisee, l’APLI (Association de producteurs de lait independants), liee a l’EMB. La protestation genere des lors une controverse publique ou enjeux europeens et territoriaux apparaissent comme inextricablement lies.
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