THE SYMBIONIC MIND

People visiting exotic places learn that life has other dimensions, but typically fail to communicate the news to those who stay at home. The experience is frustrating for both parties: familiar words have new references for one side, new words have no reference at all for the other. So the travellers take to talking only to each other, for their bright proselytizing rain washes right off the backs of the ducks who live content in the old farmyard. This is how it has been with the in-people of computerdom, returning with eyes aglow from that land of the future. We have all, these past six months, been drenched with prophecy, excitement, and warning about personal computers, and the main result has been the erection of a fictional half-world in the minds of many, where temporarily adapted images stand propped up on false fronts as we guess at what the brave new world really consists of. Cartwright puts our mental feet on more solid ground. Basing his forecast on existing developments in psychology and medical technology (themselves astonishing enough), he builds an amazing prospect of what shall be done in our time for the human brain, a prospect that is, he can claim, no longer science fiction but science fact. It is a fascinating account of conditions our children should be made ready for. Why, we may darkly ask, should our minds be boggled like this? The answer may simply be that, unaided, the human mind is chronically boggle-prone, in a way that the symbionic mind of 20 years from now will have rendered prehistoric. RESUME Ceux qui se rendent dans des lieux exotiques apprennent que la vie comporte d'autres dimensions mais, en regle generale, ils sont impuissants a communiquer leur experience a ceux qui sont restes chez eux. La deception ressentie est reciproque: pour les uns, les mots familiers acquierent de nouveaux sens; pour les autres les nouveaux mots n'ont aucun sens. Les voyageurs venus de loin en sont dont reduits a se parler entre eux car leur brillant proselytisme laisse totalement indifferents les sedentaires qui n'ont jamais franchi les frontieres de leur milieu traditionnel. Tel a ete le cas de ces inities aux mysteres de l'ordinateur qui, revenus parmi nous, sont comme des temoins encore radieux de Royaume avenir. Depuis six mois, en effet, nous sommes literalement bombardes de propheties de bonheur et de nouvelles rejouissantes ou encore de propheties de malheur. Rejouissez-vous (ou repentez-vous) nous dit-on: l'ere de l'ordinateur personnel est arrive. Il s'est donc cree un monde imaginaire, surtout peuple de demi-verites et d'images transformees pour l'occasion et montees en trompe-l'oeil. Dans ce monde sommaire, chacun de nous baigne dans la confusion totale et se demande si c'est donc cela le meilleur des mondes. Cartwright ramene resolument nos esprits sur la terre ferme. Fondant ses previsions sur les progres actuels en psychologie et en technologie medicale (progres qui sont deja etonnants en soi), il propose un apercu fascinant de la mutation que le cerveau humain devra subir en notre temps, apercu qui, peut-il affirmer, ne releve plus de la science-fiction mais de la science tout court. Il s'agit la d'une description saisissante des realites auxquelles nous devons preparer nos enfants. Pourquoi, peut-on insinuer, nos esprits devraient-ils donc etre ainsi enlises? On pourrait tout simplement repondre que, laisse a lui-meme, l'esprit humain souffre d'une telle predisposition chronique a l'enlisement qu'il sera relegue au rang d'anachronisme prehistorique par l'esprit symbionique qui prevaudra dans vingt ans.