Onychomycosis. I. Epidemiology and aetiology.
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Un affection courante. Les onychomycoses representent les etiologies les plus frequentes des onychopathies. Mal supportees par les patients, elles sont un des motifs les plus frequents de consultation en dermatologie mycologique. Pour autant, la frequence dans la population est diversement appreciee, selon que les etudes de prevalence portent sur la population generale (2 a 13 % selon les series) ou sur des populations ciblees consultant un cabinet medical. Les recentes enquetes realisees a grande echelle en Europe chez l'adulte avancent des taux de prevalence eleves, 20 a 30 % en moyenne selon que le medecin examinateur est un generaliste ou un dermatologue. Caracteristiques epidemiologiques. Toutes les etudes s'accordent pour confirmer que les onychomycoses sont en progression constante depuis ces vingt dernieres annees. Rares chez l'enfant, frequentes chez l'adulte, elles atteignent avec predilection les sujets âges. En Europe de l'ouest et en Amerique du nord, ce sont les atteintes des pieds, touchant surtout le sexe masculin, qui predominent. A l'oppose, les etudes realisees dans le sud de l'Europe, au moyen et extreme orient montrent une prevalence plus elevee des onyxis (avec perionyxis) des mains surtout chez la femme. Facteurs favorisants. Parmi les facteurs favorisants, il convient de distinguer les facteurs individuels locaux (troubles trophiques et circulatoires, malposition des doigts...), generaux (deficit immunitaire, diabete, psoriasis...) des facteurs comportementaux ou culturels (profession, mode de vie, pratique sportive...) qui favorisent la rencontre avec le champignon responsable. Especes responsables. Parmi les nombreuses especes incriminees (pres d'une centaine actuellement) il faut distinguer les champignons dont l'avidite pour la keratine est evidente (keratinophilie), c'est-a-dire les dermatophytes (principalement les anthropophiles) comme Trichophyton rubrum et Trichophyton mentagrophytes var. interdigitale mais aussi les especes proches (pseudo dermatophytes) comme les Scytalidium et Onychocola canadensis, des autres saprophytes issus du milieu exterieur dont le caractere pathogene doit etre solidement argumente par un examen mycologique et (ou) histologique rigoureux. La presence d'une moisissure a l'etat parasitaire dans l'ongle (Aspergillus sp., Fusarium sp.) peut s'averer redoutable chez l'immunodeprime. Parmi les levures qui affectionnent particulierement les ongles de mains, au cote des especes commensales de l'homme (Candida albicans...), certaines s'affirment comme parasites predictifs de l'ongle (Candida ciferrii, Candida haemulonii...). Cette revue generale sur l'epidemiologie et les especes incriminees dans les onychomycoses s'appuie sur une etude aussi exhaustive que possible de la litterature.