LE LASER TRANSMYOCARDIQUE : UNE NOUVELLE METHODE DE REVASCULARISATION MYOCARDIQUE

Le premier laser apparu et utilisé de façon courante est le laser au CO2 ; ce laser, de puissance très importante (800 watts), a une durée d’émission très brève, de l’ordre de 25 ms, et une énergie qui peut varier de 20 à 60 joules. Les propriétés de la longueur d’onde du laser au CO2, proches de l’infrarouge (1 μm), sont telles que le faisceau laser est entièrement absorbé par les tissus dans l’axe du tir et qu’il n’existe pratiquement pas de diffusion aux tissus avoisinants (4). Les autres appareils commercialisés actuellement, le laser Olmiun-Yag et le laser Excimer, ont une puissance en watts bien moindre et une énergie plus faible. Cela peut paraître initialement un avantage, mais les propriétés de la longueur d’onde de ces faisceaux laser sont telles que l’absorption tissulaire est moins importante, et qu’il peut donc exister des phénomènes à la fois mécaniques et thermiques sur les structures avoisinantes (5). Par ailleurs, le laser au CO2 permet de perforer le myocarde en appliquant la source d’énergie laser à la surface du cœur en une seule fois, le tir étant couplé à l’électrocardiogramme et se faisant sur une onde R, évitant ainsi tout risque de déclenchement d’un trouble du rythme ventriculaire. À l’opposé, les lasers Olmiun-Yag et Excimer, ayant une puissance bien inférieure, nécessitent plusieurs tirs pour réaliser une perforation transmyocardique et ne sont pas tous couplés à l’onde R.