La diffusion moléculaire de la lumière dans les liquides. Contrôle expérimental des formules théoriques

L'etude theorique et experimentale de la diffusion de la lumiere par les liquides a donne quelques resultats discordants. Dans cet article, on discute d'abord les resultats experimentaux pour controler ensuite les formules theoriques. 1. Le rapport entre l'intensite lumineuse diffusee lateralement par 1 cm3 du liquide et l'eclairement de ce liquide vaut 9,2 × 10^(-6) cm^(-1) pour l'ether (20°C et 4358 A) et (10,7 ± 0,55) × 10^(-6)) cm^(-1) pour le benzene (23°C et 5 440 A). Ces valeurs sont concordantes. A partir de l'une ou de l'autre, on passe aux autres liquides en utilisant les mesures relatives de Krishnan. 2. La formule d'Einstein corrigee d'anisotropie, R = π²/(2λ^4) . R1T/N . 1/β . (∂e/∂p)² . 6(1 + ρ)/(6 - 7ρ) donne, pour tous les liquides, si l'on identifie le coefficient N au nombre d'Avogadro, une intensite trop grande. La valeur experimentale du coefficient N, qui est 6,5 × 10^(23) dans le cas des gaz, devient 8 × 10^(23) environ pour tous les liquides etudies. Aucune des theories actuelles n'explique ce fait. 3. La relation de Ramanathan entre la depolarisation de la lumiere par la vapeur et la depolarisation par le liquide (relation qui suppose les molecules rigides) ne se verifie pas dans la serie grasse. On pense que les molecules a chaines ouvertes sont deformees a l'etat liquide et que cette deformation diminue leur anisotropie.