La crise de la démocratie et le capitalisme néolibéral à la lumière de la situation brésilienne

Dans la periode recente, la reflexion sur les inegalites devient une cle de lecture des dynamiques sociales, economiques et politiques que les pays latino-americains ont connu depuis le debut du siecle. Elle est au centre des analyses sur le bilan des politiques sociales « de gauche », ou plus « volontaristes », mises en place dans nombre de pays de la region au cours de la premiere decennie des annees 2000, de leur dite efficacite, en termes de reduction de la pauvrete. Le debat se situe autour de la durabilite des transformations operees par ces politiques sociales. Est-ce qu’il s’agit d’ameliorations conjoncturelles ou plutot structurellesT? Dans cet article nous nous proposons d’explorer ces transformations, en soulignant l’importance de centrer l’analyse sur le rapport entre differentes politiques publiques (du travail et de l’emploi, politiques sociales, educatives, habitation) et un eventail plus vaste des formes d’intervention de l’Etat. L’analyse porte sur deux dimensions principales : la capacite de cette articulation de politiques publiques a transformer/ameliorer les conditions de vie et de travail de vastes secteurs de la population, d’un coteT; ses effets sur les formes de construction identitaires, les subjectivites et les rapports de classe, de l’autre.